CARBIER : pourquoi ce nom ?

     

Les allumages électroniques que j'ai développés s'appellaient d'abord Sparkmax, nom facile à retenir, que javais créé pour qu'il évoque à la fois l'étincelle de la bougie et les performances maximales. Malheureusement, le nom "Sparkmax" était déjà déposé depuis longtemps par une société canadienne qui fabrique... des allumages électroniques ! Pour éviter tout problème, je décidai alors de trouver un autre nom. Je testai sur le web avec un moteur de recherche une trentaine de noms contenant "Spark". Tous étaient  déjà utilisés ! J'ai continué à chercher. Je n'ai rien trouvé de génial, ou alors c'était déjà pris. Et je me suis décidé pour Carbier. Voilà pourquoi...

Il était une fois...

Il était une fois, à la fin, des années 50, deux copains d'une douzaine d'années, inséparables, nourris des exploits de Michel Vaillant, grands lecteurs des essais de Starter dans Spirou, courant d'un poste de radio à un autre pendant les 24 heures du Mans, et grands admirateurs des héros de l'époque : Fangio, Trintignant, Moss, Behra...
Ces deux copains avaient un bon coup de crayon et rêvaient de belles voitures. Il décidèrent de créer leur marque, fictive, bien sûr, et d'établir des fiches techniques des différents modèles. Tout était inventé, y compris les courbes d'accélération, les commentaires sur les essais, les épures de suspension... Comme ces deux copains s'appelaient Bernard CARboni et Jean-Paul CorBIER (c'est moi), ils baptisèrent leur marque CARBIER. Voici deux ou trois oeuvres de l'époque, retrouvées par miracle après une quarantaine d'années. Se rappeler que les auteurs avaient  entre 12 et 14 ans...  A l'époque, point d'ordinateur, point de photocopieuses ni même de crayon-feutre. Tout était fait au stylo à bille et au crayon de couleur, sur des feuilles de papier d'écolier. 

 

Voici la CARBIER 2,5 litres Sport, avec ses courbes d'accélération et de reprise... 
   
 
Voici l'épure de suspension de la CARBIER Rallye 1. Et le compte-rendu d'essai... 
 
 
Et la CARBIER Grand Tourisme "Rallye", rebaptisée "Texas"...
 
Evidemment, tout ça était fictif. Mais quelle joie de créer !

 

Perdus de vue

Les deux inséparables copains se sont perdus de vue en 1965, après l'exode d'Algérie. Ils ont fait leur vie chacun de leur côté, fondé une famille, sans jamais se revoir, mais en pensant toujours à ces moments communs d'autrefois. J'avais bien cherché dans l'annuaire des Bouches du Rhône mon cher Bernard, mais je ne l'avais pas trouvé. "Il est peut-être parti ailleurs, loin. Ou il est peut-être mort..."
Et voilà que Moto-Légende publie dans son numéro 131, de décembre 2002, un article élogieux sur mon site http://restorefour.free.fr. Bernard, il était toujours en vie, tombe dessus, voit mon nom, sursaute, et se demande : "serait-ce lui ?". Il trouve l'adresse du site, m'envoie un e-mail, et la suite est facile à imaginer. Retrouvailles joyeuses et émues. Rencontres et souvenirs... 37 ans après !
Voici une photo de classe. L'année n'en est pas connue, mais pourrait être 1960. classe.jpg (54695 octets)
Après 37 ans d'éloignement, Bernard Carboni, à droite, et Jean-Paul Corbier sont de nouveau réunis...
Bernard est architecte, et a un cabinet de création graphique à Marseille. Jean-Paul a passé 30 ans de sa vie comme ingénieur au bureau d'études d'une société de Monaco, produisant des composants pour l'automobile. Il s'occupe maintenant activement d'allumages électroniques.

Et CARBIER alors ?

Et au cours d'une conversation après une visite à la bourse d'échanges de Lambesc, j'explique à Bernard mon problème de nom pour mon allumage électronique. Tout naturellement, il me propose CARBIER. "Il est bien temps, et ce ne sera que justice !"
Et voilà...
Il a fallu ensuite changer ce nom de Sparkmax en CARBIER sur tous les documents, les notices, les plans, les étiquettes. Ça a pris un peu de temps, et ce n'est peut-être pas encore fini...


Quelques dessins de Bernard, certains réalisés sur ordinateur. Et oui ; tout le monde a fait des progrès...
Norton 500 Manx ; travail avec Illustrator.
Talbot-Lago T26C ; travail avec Illustrator.
norton.jpg (38629 octets) talbot.jpg (24610 octets)
Le mont Ventoux : Jo Burgraff, grand motard devant l'éternel et familier des MV, en 1948. La moto a des roues de 20 pouces, sur un revêtement de la même année. Deux couleurs seulement : bleu nuit et rouge écarlate + quelques touches de gouache blanche. Format 23x16.
Prototype sur base Dauphine. Crayon.